Alain Griset, nouveau Président de l’U2P

Alain Griset

Alain Griset

Lors de sa réunion du 19 janvier 2017, le Conseil national de l’U2P a désigné son président pour les quatre ans à venir. Alain Griset, issu des rangs de la CNAMS (Confédération Nationale de l’Artisanat des Métiers et des Services), succède ainsi à Jean-Pierre Crouzet à la présidence de l’U2P.

Cette alternance intervient en conformité avec les statuts de l’U2P qui prévoient que la présidence est assurée pour quatre ans et à tour de rôle par le représentant de chacune des 4 organisations membres de l’U2P : la CAPEB, la CNAMS, la CGAD et l’UNAPL.

Artisan taxi pendant 40 ans et maintenant co-gérant d’une entreprise d’esthétique, Alain Griset a présidé l’Assemblée permanente des chambres des métiers et de l’artisanat (APCMA) de 2000 à 2016.

Alain Griset prend ses fonctions à un moment clé pour l’U2P. En effet, l’organisation s’est agrandie en accueillant les professions libérales de l’UNAPL, et représente aujourd’hui 2,3 millions d’entreprises des secteurs de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales, soit les deux tiers des entreprises françaises.

Par ailleurs, l’U2P a identifié « 13 priorités pour le prochain quinquennat » et s’apprête à interpeller les candidats à l’élection présidentielle et aux élections législatives sur les revendications des chefs d’entreprise de proximité.

A l’occasion de son investiture à la tête de l’U2P, le président Alain Griset a déclaré : « C’est un honneur et surtout une grande responsabilité de porter la voix des 2,3 millions d’entreprises réunies sous la bannière de l’U2P. Je prends un premier engagement aujourd’hui, celui de tout faire pour que les artisans, les commerçants, les professionnels libéraux, cette France qui se lève tôt et qui crée l’emploi, soit mieux entendue par ceux qui nous gouvernent. »

 

 

A PROPOS DE L’U2P

L’U2P est l’une des trois organisations nationales interprofessionnelles représentatives des entreprises. Elle rassemble 2,3 millions d’entreprises des secteurs de l’artisanat, du commerce et des professions libérales, soit les 2/3 des entreprises françaises.

Réunissant près de 120 organisations professionnelles, l’U2P est composée de 4 membres, la CAPEB (bâtiment), la CNAMS (fabrication et services), la CGAD (alimentation et hôtellerie-restauration), l’UNAPL (professions libérales), et d’un membre associé : la CNATP (travaux publics et paysage). L’action de l’U2P est également relayée au niveau local par un maillage de plus de 110 structures régionales et départementales.

En tant que partenaire social, l’U2P participe activement au dialogue social national entre organisations patronales et syndicats de salariés. Des représentants de l’U2P siègent en outre dans les organismes paritaires et de sécurité sociale.

Revendiquant un environnement économique, fiscal et social favorable au développement des entreprises, l’U2P promeut l’économie de proximité, à la fois créatrice de richesses et d’emplois, source de cohésion sociale et moteur de développement durable.

Pour cela, elle interpelle régulièrement le gouvernement, les parlementaires et les assemblées territoriales. De même, l’U2P est consultée par les pouvoirs publics sur l’ensemble des projets législatifs ou réglementaires intéressant les TPE-PME.

Création de l’U2P, poil à gratter du MEDEF et de la CGPME

u2p graphique

Le 17 novembre 2016, l’UPA et l’UNAPL ont respectivement réuni leurs assemblées générales extraordinaires. L’UPA a modifié ses statuts afin d’accueillir une quatrième composante. L’UNAPL de son côté a décidé d’adhérer à l’UPA qui devient l’Union des entreprises de proximité – U2P -.

L’U2P est désormais la première force patronale du pays puisqu’elle rassemble 2,3 millions d’entreprises des secteurs de l’artisanat, du commerce et des professions libérales, soit les deux tiers des entreprises françaises. Elle est constituée de quatre composantes (CAPEB, CNAMS, CGAD, UNAPL) et fédère plus de 120 organisations professionnelles nationales.
La priorité de cette union est de placer les TPE-PME au centre de la scène économique et sociale nationale et de mettre fin à des décennies de décisions publiques orientées vers les plus grandes entreprises.

D’ailleurs, Jean-Pierre Crouzet, jusqu’ici président de l’UPA et maintenant président de l’U2P, compte interpeller les futurs candidats à l’élection présidentielle sur « les 13 priorités » dégagées par son organisation en matière de droit du travail, de fiscalité, d’apprentissage, etc.

Remise en cause de la représentativité patronale

Mais c’est sur le terrain du paritarisme… et de son financement – les organisations syndicales et patronales se répartissent le fonds de 80 millions d’euros dédié au paritarisme en fonction du poids qu’elles pèsent – que la naissance de l’U2P risque d’avoir des conséquences non négligeables.

Jusqu’ici tout était à peu près clair, Medef, CGPME et UPA, par « arrangement » tacite se répartissaient les mandats patronaux… et les financements qui vont avec. Par exemple, il était d’usage dans les délégations patronales que soit respectée « la règle du 6,3,1 », traduction : 6 sièges pour le Medef, 3 pour la CGPME et 1 pour L’UPA. Mais la nouvelle U2P ne l’entend plus de cette oreille : « fini, les strapontins », grince Jean-Pierre Crouzet. De fait, à l’instar de ce qui a été fait pour les organisations syndicales de salariés, après un interminable feuilleton, la loi Travail d’août 2016 a fixé les critères devant être pris en compte pour déterminer la représentativité réelle des organisations patronale. C’est au printemps 2017 que seront connus les résultats définitifs pour apprécier qui du Medef, de la CGPME et de l’U2P sera considérée comme la plus représentative.

Pour se faire, chaque organisation patronale va agglomérer au niveau national, les résultats obtenus au niveau de chaque branche par ses fédérations professionnelles. Sachant que, pour être représentative, une fédération professionnelle doit compter parmi ses membres soit au moins 8% du nombre des entreprises adhérentes à une organisation sectorielle, soit un nombre d’entreprises employant au moins 8% des salariés. Les résultats sont en cours, mais la collecte est fastidieuse à effectuer. Mais une chose est certaine, la nouvelle U2P, de par sa force, compte tailler des croupières à la CGPME qui d’ailleurs ne cache pas son inquiétude.

(sources : UPA / La Tribune)