Les membres du Conseil National de l’UPA réunis le 18 octobre ont dénoncé l’accumulation de mesures fiscales et sociales qui vont accroître les prélèvements sur les petites entreprises et particulièrement sur les chefs d’entreprise indépendants : artisans, commerçants, professionnels libéraux.
Contrairement à ce qu’a affirmé la communication gouvernementale, les grandes entreprises ne sont pas les seules catégories touchées par des hausses de prélèvements puisqu’à lui seul le projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit une augmentation de 1,1 milliards d’euros de prélèvements sur les travailleurs indépendants.
Rappelons que le projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit d’augmenter les cotisations d’assurance maladie de la plupart des travailleurs indépendants (au-delà de 36.300 euros de revenus par an).
En outre, les gérants majoritaires de sociétés vont perdre l’abattement de 10% pour frais professionnels tandis que les salariés, notamment les chefs de très grandes entreprises continueront à bénéficier de cet avantage.
Enfin, les travailleurs indépendants vont subir des hausses d’impôt en conséquence du gel du barème de l’impôt sur le revenu.
Pourtant, le Gouvernement continue invariablement de dialoguer avec les représentants des grandes entreprises, des ETI, voire des « pigeons », oubliant 98% des entreprises, celles qui emploient moins de 50 salariés.
C’est pourquoi, l’UPA appelle tous les chefs d’entreprise, d’une part à signer la pétition qui leur est proposée sur upa.fr, et d’autre part à voter avant le 22 octobre en faveur des listes présentées par l’UPA (listes AC des artisans et des commerçants) pour le renouvellement des caisses du Régime social des indépendants -RSI-.
Elle a pour membres fondateurs les trois grandes confédérations qui représentent ces catégories d’entreprises, la CAPEB (bâtiment), la CNAMS (fabrication et services), la CGAD (alimentation et hôtellerie restauration), et pour membre associé la CNATP (travaux publics et paysage).Elle fédère plus de 300 métiers de l’artisanat, du commerce alimentaire de proximité et de l’hôtellerie-restauration.
Les artisans et commerçants de proximité représentent l’économie non délocalisable, fortement créatrice d’emploi et de richesse : 1,2 million d’entreprises, soit 40% des entreprises françaises, 4 millions d’actifs, 3 millions de salariés, 400 Md€ de chiffre d’affaires.